Histoire
Entouré de belles douves, alimentées par un petit cours d'eau, ce château paraît de trois époques. ll est très bien conservé et a été construit en partie au début du XVllème siècle. Une source d'eau vive descend en cascade pour arroser ses murs environnés de fossés larges et profonds. Un bois de sapins, plantés sur la pente de la colline semble lui former, au nord, un rideau toujours vert. Rien de plus imposant que les hautes avenues de tilleuls dont les longues murailles de verdure protègent la demeure seigneuriale...
Visité par les plus grands
Le château d’Hébertot a été construit aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il se situe à l’emplacement d’un ancien manoir qui appartenait aux ducs de Normandie et qui se trouvait près de la fontaine Vimont, c’est-à-dire au lavoir près de l’entrée du château actuel, à peu de distance de la voie romaine, du bourg, de l’église, d’un relais de poste et d’une hostellerie. Ce manoir a reçu la visite de Guillaume le Conquérant, Henri I, Henri II, Richard Cœur de Lion, et surtout Jean Sans Terre.
Ce château, situé en plein cœur du pays d’Auge, s’insère dans un cadre magnifique. Un rideau d’arbres garnit les collines qui l’entourent. Il est assis au milieu d’un vaste enclos planté d’avenues séculaires, de charmilles, de bosquets, dans un parc agrémenté de cascades, entouré de toutes les splendeurs des grandes résidences féodales du XVIIe siècle. Il s’élève sur un terre-plein entouré de douves profondes alimentées par un petit cours d’eau.
Construit en trois phases
La construction de cet édifice s’est déroulée au cours de trois périodes distinctes qui s’accordent néanmoins parfaitement ensemble et offrent un aspect imposant. La partie la plus ancienne, qui remonte au début du XVIIe siècle, a été construite par la famille des chevaliers de Nollent, établie dans la région depuis plusieurs siècles. C’est la présence en grande quantité d’eau qui aurait porté cette famille à faire l’acquisition des terres d’Hébertot et à s’y installer.
Villégiature de Göring
En 1729, Françoise de Nollent épouse Henri d’Aguessau, fils du chancelier et conseiller d’État, seigneur de Fresnes et conseiller royal des communes. Cette union a abouti à la création d’un immense domaine allant de Saint-André jusqu’à Trouville. Par ce mariage, en effet, ce sont les seigneuries d’Hébertot, Fatouville, Ollendon, La Gohaigne, Bellengreville, Queurdoit, Feuguerolles, Bully, Saint-Benoît, le patronage de Trouville, Vieils et Saint-Pair qui sont regroupés.
C’est à cette époque qu’est construite la route actuelle menant à Trouville, permettant de relier le domaine d’Hébertot avec le château d’Aguessau, situé sur les hauteurs de Trouville. C’est monsieur d’Aguessau qui fera construire la partie centrale qui constitue le grand corps du bâtiment où se situe le perron. La troisième partie a été construite, elle, au XIXe siècle pour équilibrer l’ensemble, par Adrien Gillotin, riche industriel ayant fait fortune dans les manufactures de textiles.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le château fut le siège d’un état-major de l’armée allemande et reçut la visite du maréchal Göring venu se reposer quelques jours en octobre 1940. Après le Débarquement, le 25 août 1944, alors que les Allemands l’ont quitté la veille, le 224e Parachute Airborne Field Ambulance transforme le château en hôpital de campagne.
Depuis ce jour, le domaine s'est transformé en chambres d'hôte et accueille de nombreux visiteurs en quête d'histoire ou du grand air.